Tahiti

Polynésie française

Après 9h d’avion

Tahiti – Dimanche 19 juillet 2020

31 km, c’est la distance affichée sur mon écran. 31 km ce sont les derniers kilomètres qu’il reste à parcourir avant d’atterrir. 31 petits kilomètres seulement sur les 6632 séparant Tahiti de Los Angeles. Je ressens comme un frisson d’excitation, de curiosité et de soulagement. L’avion continue sa longue descente dans la nuit. L’atterrissage est prévu dans 7 minutes. Bientôt je pose le pied à Tahiti, un rêve de toujours qui aujourd’hui devient réalité.

Air Tahiti Nui

Je récupère mes deux gros sacs et attends en bordure de l’aérogare. Les premiers rayons du soleil scintille derrière les montagnes. Arrive un vieux pick up, c’est Alexis et Lovina. Alexis est installé depuis plus de 20 ans à Tahiti. Lovina est l’archétype de la vahine, longue chevelure noir et teint doré. Tous deux sont passionés par le surf et la glisse, ils s’occupent du Manomano Lodge, la petite pension où j’ai choisi de poser mes sacs pour les prochaines semaines.
« Ia Orana, as-tu fait bon voyage ? » me demande Alexis. Ici, tout le monde se tutoie. « Ia Orana » c’est « bonjour » en Tahitien.

des ados
Manomano Lodge
Manomano lodge Tahiti

Je fais la connaissance de Ralf, « mon voisin », un navigateur allemand, resté confiné 3 mois sur son bateau aux Marquises. Il répare son voilier espérant repartir et traverser le Pacifique en direction des côtes de l’Amérique du Sud… si les vents et le Covid le permettent…

Carte avion

Masquée, je descends de l’avion par l’escalier avant. Suprise par la température plutôt fraîche, c’est l’hiver austral. 
À l’arrivée pas de yukulélé mais le silence des masques, pas de collier de fleurs mais une distribution de gel hydroalcoolique…

L'équipage
Francs Pacifique

Sur la route, nous nous arrêtons à la boulangerie. Bonne odeur de pain frais. Ça me fait tout drôle d’entendre parler français après plus de 6 mois passés à l’étranger. J’achète un croissant et un pain complet. « 430 Francs » me dit la caissière, ici on compte en Franc Pacifique.
Un panneau indique Papara. Nous stoppons devant le supermarché. Au hasard des rayons j’attrape yaourt, beurre, oeuf. J’arrive au rayon alcool obstrué par un panneau indiquant « alcool fermé ». Interloquée, je demande ce que ça veut dire. Alexy m’explique qu’au début du confinement et jusque fin avril, la vente d’alcool avait été interdite complètement et depuis la vente d’alcool est régulée et interdite après 18h et le dimanche. Plusieurs raisons ont été invoquée pour limiter l’alcool,  les rassemblements et également les violences conjugales…
Nous quittons la route principale et tournons à droite puis à gauche sur un chemin de terre et encore une fois à droite au niveau d’un immense manguier. Nous sommes arrivés au Manomano lodge. Quelques bungalows noyés dans la verdure, des planches de paddle, des planches de surf, une pirogue et en musique de fond, l’océan.
Je m’installe dans mon studio. Une grande terrasse donne sur le jardin. Carrelage blanc, mur blanc, plafond blanc, une petite cuisine et une salle de douche en rez de jardin. Un escalier mène à la chambre mansardée avec une fenêtre sur le toit. Cette fenêtre sur le toit me rappelle ma chambre d’adolescente où j’écoutais tomber la pluie et regardais les étoiles.

Maison traditionnelle
Tahiti
lever de soleil
Christine
sable noir

Lumière dorée & sable noir

Je suis partie à Tahiti avec des images de cartes postales et des senteurs exotiques. Et dès le premier réveil, il y a eu cette vue incroyable sur le lagon. Cette vue, le silence, et mes pas sur la plage alors que le soleil se levait doucement. Ce sable d’un noir profond qui chatouille la lumière.
Et puis, cet horizon, cet horizon qui me secoue et qui m’emporte en quelques secondes. Qui me dit que oui, que ces prochaines semaines seront lumineuses.

Tahiti
sable noir
plage de sable noir

PK 39

Mais que peuvent donc bien signifier ces deux lettres P et K suivi d’un nombre peint sur les bornes jalonnant la route ?
PK s’entend pour Point Kilométrique, c’est le système utilisé en Polynésie pour indiquer les adresses. Le repère 0 correspond au centre de la ville principale : à Tahiti le PK 0 est la Cathédrale de Papeete, à Moorea c’est le quai de Vaiare, à Raiatea, Uturoa et à Bora Bora, Vaitape.

PK 39
rue Papeete

Papeete : les rues, le port et le marché

Bruyante, embouteillée, étouffante, encombrée, bétonnée… Difficile de trouver un qualificatif positif pour décrire Papeete, la capitale de la Polynésie française. La cacophonie des rues fait écho à l’anarchie des constructions.
Au milieu de ce désordre trône le marché de Papeete, avec son architecture de fer. Au niveau de la rue s’alignent les étals de fleurs, de fruits, de légumes, viandes et poissons. L’étage est réservé aux échoppes de souvenirs et négociants de perles.

Papeete marché

Rendez-vous populaire animé dès l’aube, halte privilégiée des touristes, le marché de Papeete est le cœur social de la ville. On y échange toujours les derniers parau api (potins) devant un tas de taro ou un poisson.

collier de fleurs

Des ananas, des papayes, des bananes, des fei (des bananes à cuire de couleur orangée), du taro… et des fleurs, et de la vanille s’amassent sur les étals.

Vanille de Tahiti
Tahti
Tahiti
des hameçons
Tahiti
Marché de Papeete
Marché de Papeete
Pain coco

Le pain coco, une recette très gourmande à base de lait de coco.

Tahiti

Le Café Maeva, à l’étage du marché est une escale plaisante pour le déjeuner. Au menu, des crevettes fraîches. La serveuse m’apporte une assiette bien garnie de crevettes baignant dans une sauce au curry accompagnées de frites de taro bien dorées.

Tahiti

Le bazar Tavita autrement dit « le paradis du pêcheur ». Dans cette caverne d’Ali Baba, on y trouve tout, absolument tout pour la pêche. Des hameçons, des petits et des grands, des roses, des jaunes fluos, des bleus, des violets, des dorés, et des cannes à pêche et des moulinets…

Une vahine

Papeete est la capitale de la Polynésie française et abrite les principales institutions. L’Assemblée de la Polynésie française, se dresse tel un vaisseau de verre place Tarahoi. Elle a été construite en 1969 à l’emplacement du Palais royal de la Reine Pomare IV.
L’Assemblée de la Polynésie française, seule institution élue au suffrage universel, est composée de 57 représentants des cinq archipels. L’assemblée règle par ses délibérations les affaires de la Polynésie française. Elle peut également adopter des actes dits  « lois du pays », elle vote le budget et les comptes du Pays et contrôle l’action du président et du gouvernement. Ses membres sont élus au suffrage universel direct pour cinq ans.

Papeete le port
Tahiti Iti

Direction Teahupoo

Sur la presqu’île de Tahiti Iti, signifiant littéralement le « Petit Tahiti », l’ambiance est bien plus paisible. Quelques voiliers sont au mouillage dans l’isthme de Taravao qui rattache la presqu’île à l’île de Tahiti. Quelques pêcheurs parcours le récif à la recherche d’oursins ou de coquillages. Quelques noix de coco tombées sur le sable se balancent au gré de l’eau.

Tahiti Iti
Tahiti Iti
Tahiti Iti

Je m’arrête pour prendre en photo une maison au charme d’antan. De construction traditionnelle pour tenir compte des conditions climatiques, la maison est surélevée pour éviter d’être inondée lors de la saison des pluies. Cela évite l’humidité et offre une ventilation sous le plancher qui rafraîchit la maison lors de la saison chaude. Une grande véranda et des grands débords de toiture permettent que les parois de la maison soient toujours à l’ombre, protégés de la chaleur des rayons du soleil. Une toiture à quatre pentes accroît la résistance aux vents forts. Des ventilations hautes de chaque coté permettent à la chaleur de s’évacuer facilement.

Tahupoo
Teahupoo

Teahupoo, c’est un «tube» de légende, une vague énorme, réputée être la plus dangereuse au monde. À Teahupoo, la route s’arrête net. Elle effectue même un demi-tour complet autour d’un rond-point agrémenté d’une «œuvre d’art». Une grosse vague verdâtre, moulée à grand renfort de ciment, telle une gueule de monstre grande ouverte qui menace de se fermer sur ce qui ressemble de loin à une pierre tombale, de près à un longboard. Sur ce chef-d’œuvre kitsch, on lit encore le nom des soldats revenus du front : Kelly Slater, Bobby Martinez, les jumeaux Damien et Clifton-James Hobgood… Ces dieux vivants du surf qui écrivent, année après année, la légende de Teahupoo.
Teahupo’o, cela veut dire « le mur de crânes », te (le), ahu (mur), upo’o (crâne).
C
e spot est renommé mondialent pour le surf de gros avec ses vagues de plus de 10 mètres qui se fracassent sur le récif…  Aujourd’hui c’est calme plat.

Teahupoo
les fleurs
Heilani
Heilani

Heilani m’explique la signification de la fleur portée dans les cheveux. Fleur se dit « tiare » en tahitien.
Si tu la porte sur ton oreille gauche, du côté du cœur, elle indique que tu es prise ;
Si tu la place à droite, elle signifie que tu es disponible.
Si tu portes des tiare des deux cotés à la fois, cela signifie que tu es marié(e) mais que tu es quand même accessible !
Et si la tiare est porté vers l’arrière cela signifie disponible «immédiatement».

Heilani et les couronnes de fleurs

Heilani, je l’ai rencontrée via mon réseau paddle de Facebook. Heilani est un prénom d’origine hawaïenne qui peut se traduire par « couronne céleste ». Étymologiquement, ce prénom vient de « hei » qui signifie « couronne » et de « lani » qui signifie « ciel ».
Heilani est blonde, elle a grandi à Papara, elle roule les r quand elle parle. Aujourd’hui elle vit dans le village d’à côté à Mataiea avec ses 2 garçons et son mari Georges Cronsteadt, tous passionés de surf, paddle et va’a.
Heilani est très attachée aux traditions et à la culture tahitienne.
Un après midi, elle propose de m’apprendre comment réaliser une couronne de fleurs. Je la rejoins sur la plage de sable noir de Taharuu à Papara.
Hibiscus, frangipane (que l’on appelle ici Tipanier), ylang ylang, tiare Tahiti (le gardenia, sans aucun doute la plus emblématique des fleurs locales) sont délicatement déposés sur la rivière. « C’est pour qu’elles s’assouplissent » me dit Heilani. Nous nous asseyons sur le sable. Heilani saisit la ficelle et enroule les tiges d’un hibiscus rouge, puis rajoute du feuillage, attache la ficelle, ajoute deux rameaux d’ylang ylang et ainsi de suite, la couronne prend forme.

Fabrication d'une couronne
couronne de fleurs

à l’écoute des Mape

Mape (Ma-pé) son nom tonne comme un battement de tambour. Mais il n’y a pas que son nom qui résonne, son tronc aussi ! En frappant son tronc avec un caillou, les anciens tahitiens pouvaient communiquer de vallée en vallée. Ces percussions résonnaient loin dans la forêt et même jusqu’à la mer. Mystérieux, majestueux, extravagant  avec ses protubérances tortueuses recouvertes de mousse, le mape, du haut de ces 30 mètres domine la forêt. On l’appelle aussi chataignier Tahitien. Au fil du temps, le tronc du mape prend des formes sculpturales. Des grandes racines plates jaillissent et ondulent tel des tentacules.

Mape chaud
Mape

Sur les bords des routes et au marché. on trouve du « mape chaud ». Ce sont les fruits du mape que l’on fait bouillir. Ces amandes ont un petit goût de châtaigne.

La tête levée vers le ciel, Heilani cherche du regard la cime des Mape.

Un mape
Mape Tahiti
Mape
noix de coco

Les secrets du lait de coco

Vous êtes vous déjà demandé comment était préparé le lait de coco ?
Étape 1 : on doit enlever la bourre de la noix de coco en la frappant sur un pieu planté de le sol.
Étape 2 : il faut fendre la noix de coco en 2 avec une machette et récupérer l’eau de coco
Étape 3 : on extrait la pulpe de la noix de coco en la rapant
Étape 4 : on dépose la pulpe dans une mousseline de coton et on la presse au dessus d’un bol pour en extraire un liquide bien blanc et bien onctueux.

Rape nox de coco

Sur cette petite vidéo, vous pourrez voir Heilani en train de préparer le lait de coco.

Des fruits & du Po’e

Fruits de la passion, papaye, mangue, ananas, banane… poussent dans le jardin du Manamano Lodge.

Sur la photo au centre, on aperçoit deux fruits de la passion, accrochés à une liane qui s’enroule juste devant ma terrasse. Jaune, orange ou rose, gorgée de graines juteuses avec une pointe d’acidité, c’est un pur régal au petit déjeuner.

Fruits de la passion
fruits exotiques

Le po’e c’est quoi (en bas à gauche de l’assiette) ? C’est un plat typique de Polynésie à base d’amidon, de purée de fruits et de lait de coco qui se prononce po – é. Il est généralement préparer à base de bananes, de goyave ou de papaye. C’est pour moi la friandise tahitiene par excellence, même si traditionnellement, le po’e est servi en même tant que le plat principal comme accompagnement d’une viande ou du poisson, et trempé dans du lait de coco. Sa texture si particulière oscille entre le gluant et le fondant. 

prune du gouverneur

La prune du gouverneur

De la taille d’une cerise, ce petit fruit rouge-bordeau lorsqu’il est à maturité a une particularité. Avant de le déguster et pour qu’il perde son coté âpre, il faut le malaxer dans la main pour qu’il devienne un peu mou et dégage ainsi toute sa saveur sucrée.
Cett curieuse prune, originaire de Malaisie, a été nommé ainsi en l’honneur d’un gouverneur de Madagascar qui l’avait introduite sur l’île.

Tout savoir sur le « uru’

Le fruit de l’arbre à pain que l’on appelle « uru » et qui se prononce « ou-rrrr-ou » en roulant le « r ».
Le uru fait partie des ingrédients de base de la cuisine traditionnelle polynésienne. C’est un fruit rond (ou plus allongé selon la variété) de la taille d’un ballon. On reconnaît qu’il est mûr qund il commence à se tacher de marron.
Il se prépare de plusieurs façon : bouilli, rôti ou cuit à l’étouffé ou plus simplement sur un feu de bois ou direct sur le feu de la gazinière. J’ai également gouté du uru sous forme de grosses frites bien dorées.

uru
uru
arbre à pain
uru cuit
uru

La légende de l’origine de l’arbre à pain (tumu uru)
Il y a fort longtemps, la famine s’installa à Raiatea. Rua-ta’ata et son épouse Rumau-ari’i se lamentaient sur le sort de leurs quatre enfants affamés qui étaient contraints de manger de la terre rouge et les conduisirent à une caverne dans la montagne pour y manger des fougères. Un soir Rua-ta’ata dit à son épouse :
« O Rumau-ari’i, lorsque tu t’éveilleras le matin va dehors et tu verras mes mains qui sont devenues des feuilles, regarde le tronc et ses branches, ce sera mon corps et mes jambes, et le fruit rond que tu verras sera mon crâne ; le cœur du fruit sera ma langue. Fais rôtir le fruit, laisse-le tremper dans l’eau puis enlève la peau en le battant et manges-en, puis donnes-en à nos enfants ; ainsi vous n’aurez plus faim »
Puis Rua-ta’ata partit laissant sa femme dans la grotte avec les enfants.
Le lendemain Rumau-ari’i se leva de bonne heure et constata que l’entrée de la caverne était ombragée par un arbre splendide, et que des fruits mûrs étaient tombés sur le sol. Tout se passait comme son mari l’avait prédit et elle nomma cette petite vallée Tua-uru (Place de l’Arbre à pain). C’est alors qu’elle saisit le sens des paroles de son mari, et, tout en pleurant, elle ramassa les fruits, les fit cuire et en nourrit ses enfants et en mangea elle-même.
Un jour, les serviteurs du roi pénétrèrent cette vallée pour y chercher des anguilles et des chevrettes et aperçurent des peaux du fruit de l’arbre à pain qui descendaient le courant. Ils les ramassèrent et ayant goûté les morceaux qui y étaient fixées, s’écrièrent « Comme cette nourriture est bonne ! D’où vient-elle ? » Ils se mirent alors à la recherche de ce fruit dans le fond de la vallée et arrivés à la petite clairière, aperçurent l’arbre merveilleux.
Rumau-ari’i était auprès de l’arbre et ils l’interrogèrent : « Quel est ce fruit ? »
Elle répondit : « C’est le Uru ».
« D’où vient-il ? ».
« D’ici, de mon mari Rua-ta’ata qui se changea en arbre à pain par chagrin de nous voir sans nourriture mes enfants et moi »
Source Tahiti Heritage 

Va'a

Un petit tour en va’a

Et voici Georges, le mari d’Heilani. Avoir Georges Cronsteadt comme coach pour ma première en va’a c’est un peu comme apprendre surfer avec Kelly Slater ou à jouer au golf avec Tiger Woods !
« Chasse à gauche » me lance Georges ! J’essaie tant bien que mal de maintenir le cap de cette fine et légère embarcation de 7 m de long. Je suis émerveillée par la fluidité de la glisse. Mais attention à ne pas chavirer car le balancier n’est que d’un côté.

Georges Cronsteadt
va'a
Va'a

Vaʻa c’est un mot en tahitien, samoan et hawaïen  qui signifie «bateau» ou «canoë».
Il s’agit d’un type de pirogue à balancier traditionnelle, utilisée principalement pour la pêche et les voyages sur de courtes distances. La stabilité est assurée par un balancier unique (ama dans différentes langues polynésiennes). Ce balancier est relié à la coque par deux bras en bois (iato). Des lanières de caoutchouc sont utilisées pour les liens. Le rameur est équipé d’une pagaie simple comme en canoë.
Les premières pirogues étaient en tronc de bois creusées. De nos jours le va’a a été modernisées en utilisant des matériaux composites.
On distingue différents types de va’a :
– le V1 (va’a hoe) est individuel et mesure environ 7 mètres
– le V3 (va’a toru) pour trois personnes mesure environ 11 mètres
– le V6 (va’a ono) pour 6 personnes mesure environ 13 mètres
– le V12 (va’a tauati ou pirogue double) est composé de deux va’a type V6 jumelés .
Le va’a , c’est aussi le sport national en Polynésie.
La course tant attendu par tous les clubs de Va’a est ‘’la Hawaiki-Nui Va’a qui relie les îles de Huahine, Raiatea, Tahaa et Bora Bora, hélas annulée cette année à cause du Covid. cry

va'a

Pour explorer le lagon en paddle, c’est par ici cool

Écrivez-moi.
Vous n’imagimez pas combien un petit mot peut donner du baume au coeur quand on est à l’autre bout du monde embarassed

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