Découvrir Hawaii
Février 2020Stand up paddle & Aloha
Ce n’est pas sans raison que la 1ère étape de mon tour du monde soit Hawaii. En effet c’est là que tout a commencé :
- mes 1ers pas en Stand Up Paddle
- l’idée de faire un tour du monde.
Durée : 5 semaines
Ile: Oahu
- Paddle 90%
- Visite 70%
- Activités 80%
Situé au cœur de l’océan Pacifique, à presque 4000 kilomètres à l’ouest de la Californie, cet archipel volcanique autrefois appelés Iles Sandwichs est isolé au coeur du Pacifique. Hawaii mêle de nombreuses influences culturelles, entre les apports nord-américains et asiatiques, et sa propre culture polynésienne ancestrale.
Si Hawaii est synonyme de paysages idylliques et de promenade sur la plage au coucher du soleil, c’est aussi un archipel aux multiples facettes. Aucune des îles ne se ressemble, certaines sauvages et volcaniques, d’autres urbaines et touristiques. Oahu est certainement l’île la plus emblématique de Hawaii. Rien qu’en entendant le nom de Waikiki, on est transporté dans l’univers magique de la glisse.
Mes coups de coeur
1. Côté architecture
La villa Shangri La
Passionnée d’architecture, je ne pouvais pas manquer de visiter Shangri La.
Construite dans les années 30 pour Doris Duke, une riche héritière, philanthropiste et grande voyageuse, cette villa est située à Ka‘alāwai sur la côte sud d’Oahu. Les nombreux voyages de Doris Duke en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie du Sud, ont inspiré l’architecture de la villa Shangri La.
Je suis tout d’abord époustouflée par la vue exceptionnelle sur le Pacifique et Diamond Head.
Dés l’entrée, c’est un plongeon dans les Milles et Une Nuits : faïences turquoises et bleues en provenance d’Iznit, petite table syrienne en bois ciselé incrusté de nacre, multitudes de meubles et objets plus rafinés les uns que les autres.
Pour visiter la villa Shangri La
il suffit de réserver son billet sur le site Honolulu Museum of Art.
Grande amatrice d’arts islamiques, Doris Duke a decoré cette demeure d’objets rafinés en provenance d’Orient et d’Inde. Tombée amoureuse du Taj Mahal lors de sa visite en Inde, elle commandita sa chambre et salle de bain en marbre blanc ornés de motifs floraux dans le style Moghol.
2. Côté insolite
La Compagnie maritime Matson – Honolulu – Sand Island
Depuis mon séjour à Hong Kong, je suis fascinée par les containers, le va et vient des portes containers et les infrastructures maritimes, vestiges contemporains des anciens ports d’échanges des siècles passés.
Crée fin XIXème, leader du frêt maritime pour le Pacifique, la compagnie Matson assure aujourd’hui 80% du transport maritime de l’archipel. C’est un site très sensible et vitale pour l’économie de l’ile. Grues, cargos, camions, engins divers et des milliers de containers : tout est réglé, minuté et opéré au centimètre près, tel une chaîne de dominos, le moindre incident ou retard et c’est tout l’engrenage qui est affecté.
Du toit terrasse du centre operationnel, la vue sur Diamond Head, les buildings de Waikiki et les pics volcanique de Ko’olau est juste incomparable.
C’est en 1882, le capitaine Matson relia San Francisco à Hilo avec l’Emma Claudina, une Goelette 3 mâts transportant 300 tonnes de nourriture, des équipements pour les plantations et autres marchandises.
Dans les années 30, les paquebots ont contribué au developpement du tourisme sur l’ile. Avec la construction du Royal Hawaiian Hotel, Matson proposaient aux touristes un hébergement luxueux à bord comme à terre.
Aujourd’hui, cargos et porte containers relient Hawaii, Guam, la Chine, le Japon et la côte Ouest des Etats Unis.
3. Côté gourmandise
Un petit goût de beurre frais quand on la croque, la noix de macadamia se prête à de nombreux usages. En savoir plus Riche en potassium et en fer, et aussi en acide gras mono insaturés, c’est un excellent anti-cholesterol. Masquer
Elle se déguste rôtie et salée, en confiserie, recouverte de chocolat, concassée, pour des recettes de poisson ou de volaille.
Mes préférés : pour l’apéro salées ou bien parfumées aux oignons de Maui et accompagnées d’une Bière Longboard…
Elle est utilisée également sous forme d’huile. L’huile de macadamia protège la peau et les cheveux, notamment contre les rayons UV, elle est régénérante, nourrissante et cicatrisante.
Pour la petite histoire, l’arbre à noix de macadamia, originaire d’Australie a été importé à Hawaii fin 19ème. Aujourd’hui, Hawaii est le 2ème producteur mondiale de noix de macadamia après l’Australie.
4. Côté sucrerie
La Shave Ice est une autre spécialité de l’île, dans un grand gobelet et façonnée à la main de la glace pilée façon granité aromatisée avec des sirop aux parfums inimaginables tel bubble gum, Huricane ou barbe à papa et couleurs allant du rose fluo au bleu curaçao en passant par le vert pomme.
À essayer pour le fun, perso je ne suis pas fan car un peu (et je suis gentille) trop sucré mais mes kids adorent.
5. Côté douceur
Un massage au Hawaii Healing Arts College
Après une longue session de SUP, rien ne vaut un bon massage pour dénouer épaules et dos. Sourire et professionalisme au rdv pour ce petit centre basé à Kailua. Tarifs défiant toute concurrence (de 35$ à 70$).
Au fil de l’eau, au fil des mots
De Jack London, chacun a en tête le titre d’un roman du Grand Nord – Croc Blanc ou L’appel de la forêt.
Ce voyageur infatigable a cependant passé plus de temps à vagabonder dans les archipels du Pacifique qu’à arpenter les étendues perdues du Klondike.
De 1906 à 1916, Jack London parcourt le monde océanien, séjournant par deux fois à Hawaï, de mars à juillet 1915 puis de décembre 1915 à juillet 1916. De cette expérience des mers du Sud, il a tiré plusieurs nouvelles, dont « le shérif de Kona ».
Dans ce récit paru en 1909, l’écrivain décrit d’un même trait un milieu naturel idyllique – celui du district de Kona, sur l’île d’Hawaï – et la lente décomposition des corps humains, attaqués par la lèpre. Se profile ici un des thèmes majeurs de l’oeuvre de London : la vulnérabilité de l’homme face à la sérénité sauvage de la nature.
Sur les traces de Jack LONDON par Emmanuelle
« On ne peut pas s’empêcher d’aimer le climat », dit Cudworth en réponse à mon panégyrique de la côte de Kona. «J’étais tout jeune et j’avais à peine terminé mes études quand je suis arrivé ici, il y a dix-huit ans. je ne suis jamais reparti, sauf pour revoir des gens, bien entendu. Et je vous préviens, s’il y a un endroit sur terre qui est cher à votre cœur, il ne faut pas vous attarder ici trop longtemps, car Kona finira par vous devenir plus cher encore. »
Nous avions fini le repas du soir, qui avait été servi sur le grand lanai, celui qui est exposé au nord, même si la notion d’exposition est, en vérité, bien peu appropriée sous un climat aussi délectable. […]`
Derrière les bananiers et les lehuas, loin derrière les buissons de goyaves, je voyais la mer tranquille à mille pieds en dessous de nous.
Cela faisait une semaine que j’avais débarqué d’un minuscule vapeur qui cabotait entre les îles et que j’habitais chez Cudworth et, pendant tout ce temps, aucun vent n’était venu troubler cette mer sereine. Il y avait eu de la brise, c’est vrai, mais c’étaient les plus doux de tous les zéphyrs qui aient jamais soufflé sur des îles en été. Ce n’étaient pas des vents ; c’étaient des soupirs : les longs soupirs embaumés d’un monde au repos.
« C’est l’île des Lotophages, dis-je.
– Chaque jour y est comme tous les autres, et chaque jour y est paradisiaque, a-t-il répondu. Rien n’arrive jamais. Il ne fait pas trop chaud. Il ne fait pas trop froid. Il fait toujours exactement la bonne température. Avez-vous remarqué comme la terre et la mer respirent à tour de rôle ? »
J’avais bien sûr remarqué cette respiration délicieuse et son rythme régulier. Chaque matin, j’avais senti la brise de mer commencer à souffler au niveau de la plage et agiter progressivement la mer entière, tout en soufflant sur les terres l’exhalaison d’ozone la plus douce et la plus tendre qui fût. Elle jouait à la surface des eaux, l’assombrissant à peine avec ici ou là, partout, de longues zones calmes qui bougeaient, changeaient et dérivaient en fonction des baisers capricieux de la brise. Et chaque soir, j’avais senti la brise de mer disparaître pour laisser place à un calme merveilleux, et j’avais entendu la brise de terre se frayer doucement un chemin à travers les caféiers et les arbres à pluie.
« C’est une terre de paix perpétuelle, dis-je. Est-ce que cela souffle, quelquefois, ici? Est-ce que cela souffle jamais vraiment? Vous voyez ce que je veux dire. »
Cudworth secoua la tête et indiqua la direction de l’est.
« Comment est-ce que cela pourrait souffler, avec une barrière comme celle-là pour arrêter le vent ? »
Là-haut, très loin, s’élevaient les masses gigantesques du Mauna Kea et du Mauna Loa qui semblaient occulter la moitié du ciel étoilé. A deux miles et demi au-dessus de nos têtes, ils dressaient leurs propres têtes, leurs blancs sommets couverts d’une neige que le soleil tropical n’avait pas réussi à faire fondre.
Au fil de l'eau, En vidéo
Petite virée avec ma planche au départ de Kaneohe Beach park direction Coconut Island – Moku o Loʻe –