OAHU - HAWAII

1ère étape de mon tour du monde

Vu du ciel

Honolulu – Vendredi 31 janvier 2020

Atterrissage prévu dans 30 minutes : après un premier vol de 11h de Paris à Dallas puis un second vol de 8h pour rejoindre Honolulu, mon voyage touche enfin à son terme.
De l’avion, qui entame sa descente vers l’aéroport de Honolulu, je mesure toute la beauté des paysages qui s’étalent sous mes pieds. C’est précisément l’image fantasmée que l’on se fait de l’endroit : en fond, une enfilade de sommets plus verts les uns que les autres, dont les plus hautes cimes disparaissent sous une fine brume, piquant droit vers le camaïeu de bleu de l’océan et, au premier plan, Honolulu, dont les tours, rivalisant de hauteur, viennent ourler la plage de sable blanc de Waikiki. 
Une annonce du commandant de bord nous informe d’un ciel dégagé et d’une superbe vue sur Pearl Harbour pour les passagers assis côté gauche de l’avion. Chanceuse, je sors mon appareil photo.

Location de voiture, l’employé sympa me propose un surclassement pour un SUV avec des barres de toit, pratique pour transporter les planches. Un instant mes pieds sont perdus et mon esprit est confus car il n’y a que 2 pédales dans la voiture !! Je  mets mon cerveau en mode automatique également et nous voilà partis. 

Kaneohe est situé sur la côte Est de l’île d’Oahu à une vingtaine de minutes de l’aéroport via H3 et son tunnel. La vue depuis cette autoroute est juste à couper le souffle. Quand on débouche du tunnel, un panorama imprenable aparait sur la chaîne de montagne Ko’olau. On peut voir toute la côte de la base des Marines jusqu’au petit port d’He’eia. Et s’il y a quelque chose qu’on ne peut pas rater c’est le bleu azur de l’océan, les patches tachetés des récifs coralliens sous marin et une large lande de sable blanc au milieu de la baie de Kaneohe à savoir la Sandbar.
Encore quelques minutes de route, je quitte Kaneohe Bay drive et tourne à droite sur Kalenakai Place.
Mes amis Linda et Jim nous accueillent avec un chaleureux
« Aloha ».

ALOHA

Aloha, ce mot que vous entendrez tout le temps à Hawaii mais dont le sens est souvent mal interprété. La plupart des gens pensent qu’Aloha signifie simplement « bonjour » et « au revoir ». Mais c’est beaucoup trop réducteur car la véritable signification d’aloha est tellement plus profonde.
C’est vrai qu’en hawaiien on emploie « Aloha » à la fois quand on rencontre une personne et quand on la quitte. Mais c’est bien plus que ça…
Aloha signifie amour, paix et compassion.
L’esprit aloha est  très ancré dans la culture hawaiienne. C’est la ligne directrice d’un style de vie et une façon de traiter les autres avec respect et amour. Sa définition est une invitation pour commencer par s’aimer soi-même et pour ensuite irradier les autres de notre amour. Cet art de vivre aimant et bienveillant est le secret d’une existence comblée.

Aloha : peut-être la raison pour laquelle je me sens si bien à Hawaii ?

Kaneohe Bay 

Kaneohe – Samedi 1er février 2020

Réveil cotonneux, tête embuée. Est-ce le matin ? Est-ce l’après midi ?
Une brise légère fait voler les rideaux de ma chambre.
Où suis-je ? A Paris ? Non. A Dallas ? Non plus. J’entends chanter les oiseaux, j’entends le vent dans les arbres. Je regarde par la fenêtre et me frotte les yeux, je souris, non, je ne rêve pas, j’y suis, oui, j’y suis enfin dans mon paradis.
Des palmiers, des maisons jaunes, bleues délavées par le soleil, une vieille jeep, un pick up, des voiliers aux amarres dans la baie et au loin vert foncé, les flancs  pentus du volcan Ko’olau (signifiant Windward en Hawaiien et donant son nom à la côte est d’Oahu).
1ère photo pour la tonalité du voyage : une île tel que mon imaginaire la représente.

Kailua Beach – Ballade le long de la plage

Kailua – Mardi 4 février 2020

4 km de sable blanc, une eau turquoise ou émeraude ou argenté parfois,  du lever de soleil au coucher, le paradis des promeneurs, des surfeurs, des pirogues et des kiteurs quand le vent se lève.
En hawaïen, Kailua signifie « deux mers », contraction du mot « kai »  : la mer et « elua » : 2.
La plage de Kailua en forme de croissant, une des plus belles au monde selon CNN magazine, je veux bien le croire.
Pour mettre au plus vite le jet lag derriere moi, rien ne vaut une grande ballade au soleil. Un bon fix de vitamine D !
En ce début de matinée, les rayons du soleil sont très doux et caressent delicieusement mes bras. Arrivée sur le sable, j’ôte mes tongs. Je retrouve cette sensation libératrice de marcher pieds nus, cette douceur du sable sur mes pieds enfin délivrés de la prison des chaussures d’hiver. Je ressens toute l’énergie de la terre monter en moi. Je savoure, j’avale l’air iodé à plein poumon. Mon regard se perd dans cet infini de bleu.
Des « Good morning » sympathiques sont échangés entre les promeneurs. Les chiens du plus gros au plus petit s’en donnent à coeur joie, à qui ramène le baton, à qui va faire un plongeon, à qui va gagner la course.

Les surfeurs sont déjà en poste, couchés ou assis sur leur planche scrutant l’horizon. Des petites vagues se déroulent parfaitement pour leur plus grand plaisir.
Hawaii bénéficie de cette situation géographique particulière où le surf est possible toute l’année. De part sa position complètement isolée au milieu du Pacifique, l’archipel est contamment exposée à 360* aussi bien aux courants qu’aux vents.

Lanikai au lever du soleil

Lanikai – Lundi 17 février 2020

Une lumière légère commence à filtrer à travers les persiennes. Brève vérification de l’heure du lever du soleil 6h57. J’enfile rapidement un short plus un tee shirt et fourre mon appareil photo dans mon sac. Je marche d’un bon pas vers la plage. Je croise deux joggeurs s’entrainant à la fraicheur matinale. Je tourne à gauche sur Mokulu’a Drive du nom des ilôts qui dessinent l’horizon. J’ôte mes tongs pour marcher sur la plage, la fraicheur du sable me surprend. Un couple, café à la main est assis prêt pour le spectacle. Trois promeneurs s’arrêtent et sortent leurs téléphones pour immortaliser ce nouveau jour qui monte. Le ciel se poudre de rose. Un coulée dorée fend l’horizon cotonneux et surligne d’un faisceau orangé les contours noirs de l’ilot. L’ascension lente et irrésistible du soleil illumine les flots qui se parent de touches violettes.

Des reflets de bronze ou de cuivre enflamment les pirogues à balancier, que l’on appelle ici outrigger et ailleurs va’a. Conçue pour un rameur ou plusieurs rameurs ces pirogues sont très ancrées dans la culture polynésienne.

Un groupe de rameurs s’échauffent. L’équipe s’arcboute pour mettre à l’eau la lourde embarcation qui un instant plus tard file légèrement sur l’eau.

Makapu’u Point

Makapu’u Point – Dimanche 23 février 2020

Ballade matinale -très matinale même, mes amis Linda et Jim sont passés me chercher à 6h30 – direction le phare de Makapu’u.
Le nom Makapu’u provient d’une ancienne légende Hawaiienne selon laquelle une déesse aux huit grands yeux arriva de Tahiti pour vivre dans les grottes Keanaokeakuapōloli.  Elle fut nommée Makapu’u signifiant en hawaiien yeux exhorbités. En 1909, aparu la lumiere d’un autre oeil brillant et proéminant, celle de la lentille du nouveau phare de Makapu’u.
A l’extrême sud-est de l’île d’Oahu, Makapu’u Point est la première terre à être apercue après un voyage de plusieurs milliers de miles pour tous les navires en provenance de San Francisco, du Mexique, du Panama, et d’autres ports d’Amérique centrale et des États-Unis, qui se rendent à Honolulu en passant par Kaiwi Channel entre Molokai et Oahu.
C’est le seul point de l’île où sont visibles à la fois les côtes Ouest et Est avec une vue panoramique exceptionnelle sur Koko Head Crater,  the windward coast et Molokai.

En scrutant l’océan, nous percevons 2 paddle boarders s’élançant pour un beau downwind en direction de Hawaii Kai. J’aurais adoré être des leurs…
Soudain, le souffle d’une baleine s’élève au milieu du bleu de l’océan. Hélas, impossible à capturer en image.

Route vers North shore 

North Shore – Mardi 25 février 2020

Direction North shore, à un peu moins d’une heure de route de Kailua.
1er stop obligatoire : Dole Plantation où « Tout ce que vous n’auriez jamais imaginé à base ou en forme d’ananas ». C’est très touristique, je sais, mais j’ai un faible pour la Dole Whip, une coupe de glace crémeuse à l’ananas avec des petits morceaux d’ananas.
Je reprends la voiture, au loin se dessine la côte de North Shore.

Photo souvenir des garçons lors de notre 1er séjour à Hawaii en 2014.

A l’évocation de North Shore, deux choses viennent à l’esprit : le surf et les plages idylliques.
Mais ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que North Shore est également célèbre pour ses Shrimps Food Trucks.
Pour l’heure du déjeuner, je m’arrête à Haleiwa.
Ce petit village attire les touristes pour son ambiance surf. Au-delà des galeries remplies d’œuvres d’art hawaïennes, j’aime le côté nostalgique des vieilles boutiques de surf avec les long board à la retraite qui s’alignent contre les murs extérieurs.
Haleiwa est particulièrement
renommé pour ces  food trucks qui créent de véritables embouteillages !
Le plus connu, Giovanni’s Shrimp Truck, un camion recouvert de graffittis qui sert de la crevette en veux-tu, en voilà. L’attente est longue mais en vaut la peine. 

Au beurre citronné, à l’ail (« Garlic shrimp » mes preférés) ou spicy, accompagnées de riz blanc, leurs crevettes sont juste incomparables et divinement bonnes !

Je reprends la route direction Waimea, puis Pipeline et Sunset : spots mythiques du surf de gros.
Aujourd’hui, c’est plutôt tranquille.

Au retour, je longe la côte car la route en vaut clairement le détour.
Les flans du volcan sculptés par de profondes crevasses et recouverts d’une dense végétation glissent jusqu’à la mer.
A chaque tournant se niche une petite plage bordée de cocotiers.
Se succèdent de curieux panneaux indiquant « Ahupua’a ».
L’Ahupua’a était la subdivision traditionnelle du sol.
Il s’agit d’une portion de terre allant du sommet de la montagne locale (volcan) au rivage, en suivant souvent la limite naturelle d’un cours d’eau. Chaque ahupua contient les ressources dont la communauté avait besoin, du poisson et du sel au niveau de l’océan, puis des terres fertiles pour cultiver du taro ou de la patate douce, du koa et d’autres arbres poussant dans les zones montagneuses. Les villageois de la côte  échangaient du poisson contre d’autres aliments ou contre du bois pour construire des pirogues et des maisons.

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Vous n’imagimez pas combien un petit mot peut donner du baume au coeur quand on est à l’autre bout du monde embarassed

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