Rurutu

Polynésie française

Rurutu, c’est où ?

Vendredi 25 septembre 2020

Rurutu c’est ma dernière étape en Polynésie. Rurutu se situe dans l’archipel des Australes à 150 km à l’est de Rimatara, l’île la plus proche, et à 570 km au sud de Tahiti.

Carte de Rurutu
Carte Australes

L’Archipel des Australes est le plus au sud de la Polynésie Française. Le climat y est un peu différent, plus froid. Les températures descendent à 17 durant l’hiver austral. Les Polynésiens du Nord surnomment même les Australes « les Glaciales »

Sa forme ressemble un peu à l’Afrique.
L’ile fait environ 10 km de long sur 3 km de large.
Rurutu compte un peu plus de 2000 habitants qui sont répartis en 3 villages principaux : Moerai au Nord, Avera à l’ouest et Auti à l’Est.

Rurutu ça s’écrit « R.u.r.u.t.u » mais se prononce « Rourrroutou » en roulant les R.
La langue parlée à Rurutu est une variante des langues australes, on l’appelle le reo rurutu, qui est assez différent du tahitien.

Pourquoi aller à Rurutu ?

Quand j’étais à Tikehau, j’ai rencontré un jeune couple qui revenait de Rurutu complètement enthousiasmé de leur séjour : « On voit des baleines, il y a des grottes extraordinaires, on peut faire du cheval aussi ». Ma curiosité était piquée et j’en ai lu un peu plus sur Rurutu.

Cette île est unique en Polynésie de part sa structure géologique.
Rurutu c’est une île volcanique. Mais, ce n’est ni une île haute (comme par exemple Tahiti avec des pics volcaniques et un lagon), ce n’est ni une île basse, un atoll, mais c’est une île qui a été surélevé en 2 temps.
Pour faire court, l’île est née il y a 12 millions d’années, d’un point chaud. Et pendant plus de 10 millions d’années, son affaissement a entraîné la quasi formation d’un atoll, mais il y a un peu plus d’un million d’années, l’île est passée sur un second point chaud, et Rurutu s’est soulevé littéralement de 150 mètres. Son ancien récif de corail s’est ainsi transformé en falaises.
Rurutu ne possède pas de lagon, mais est bordée de falaises qui plongent dans l’océan. Rurutu est aussi truffée de grottes avec des stalactites et stalagmites formées par l’érosion.
On la surnomme l’île troglodyte.

Les grottes sont donc l’un des attraits principaux de l’île avec les baleines qui sont au rendez vous tous les ans de juillet à octobre.
Facinée par tout ce que je lisais, j’étais très curieuse de découvrir Rurutu.

C’est un petit avion de 60 places de la compagnie Air Tahiti qui fait la liaison depuis Papeete jusqu’à Rurutu. Le trajet dure environ 1h30.
L’avion commence sa descente et moi j’ai les yeux rivés sur le hublot, on ne voit que du bleu, encore du bleu. Et là je n’en crois pas mes yeux, à la surface de l’eau j’aperçois un jet, c’est le souffle d’une baleine. Je me suis dit que c’était un bon présage.

Rurutu
Rurutu

Le petit aéroport

L’aéroport n’est pas plus grand qu’une maison.
Je récupère mon sac et me dirige vers une femme blonde qui tient une pancarte sur laquelle est écrite « Pension Teautamatea ». C’est Ellin qui m’accueille.

Rurutu

La pension Teautamatea

Je monte à bord d’un vieux 4×4. Et en moins de 10 minutes, nous arrivons à la pension qui se situe au nord ouest de l’île, à Vitaria.
Une bâtisse de pierre avec sur la droite une grande terrasse abritée, à l’arrière une colline très verdoyante.
Avant d’aller explorer les environs, je me pose pour le dejeuner à l’ombre de la terrasse.
Eline me prepare un tartare de thazard (un gros poisson, très commun dans les eaux autour de Rurutu dont la chair ressemble un peu à celle du thon).
Ellin est blonde, d’origine galloise. Elle était chercheuse à l’Univesité de Berkley. Ces recherches l’ont amenée jusqu’à Rurutu où elle a rencontré Viriamu. Viriamu descend d’une ancienne famille royale de Rurutu et vit sur la terre de ces ancêtres. C’est sur le marae de Teautamatea qu’il a construit cette maison avec 3 chambres d’hotes. Eline et Viriamu sont très actifs dans la protection du patrimoine naturel et historique de Rurutu.

Rurutu Marae
Rurutu
Tartare de thazard
Rurutu

De l’autre côté de la route, à l’ombre des pins, la plage s’étire le long du lagon protégée par un récif corallien.La végétation donne aux eaux une couleur vert jade.

Rurutu
La grotte Ana Ae’o
La grotte Ana Ae’o

La grotte Ana Ae’o

La grotte Ana Ae’o se situe à un peu plus d’un  kilomètre de la pension. C’est un lieu très symbolique pour les habitants de l’île.

« Ana Aeo » signifie méprisable, malsain, qui fait peur. Cette grotte était en effet la demeure des Ati A’iri, le deuxième peuple à être venu à Rurutu en provenance de Tahiti vers le 11ème siècle  Dans cette grotte, ils vénéraient leurs nombreux Dieu maléfiques. Cette grotte abritait aussi un grand four où ils cuisaient, pour les manger, les guerriers des tribus ennemis. Plus tard elle devient le temple de la famille royale de Rurutu.
C’est la plus importante grotte de l’île. 

La lumière qui la traverse la rend très mystérieuse.Si vous observez bien la position et la forme des stalactites et des stalagmites, elles donnent l’impression de croiser des personnages tout droits sortis d’un conte fantastique.

Pour la petite histoire, en 1990, François Mitterrand, est venu en visite officielle à Rurutu. Il a été reçu dans cette  grotte où les habitants de l’île ont reconstitué le décor de l’ancien temps, avec des prêtres, le roi et les guerriers. Et c’est là que les Rurutu remettent symboliquement au président français leur code de lois, confirmant leur allégeance à son autorité. Depuis, la grotte est appelée « grotte Mitterrand ».

La grotte Ana Ae’o
Rurutu

La grotte Taupe’e 

Elle se trouve à l’est de l’ile.
Pour y accéder, on emprunte ce qu’on appelle « le sentier perdu ». Comme la marche n’est pas balisée, j’ai du faire appel au guide local, Reti Mii, on le trouve sur Facebook.
Nous partons de la plage du village de Auti et nous marchons à flanc de falaise. C’est une randonnée assez aérienne. Pour certains passages, je dois me plaquer contre la paroi et escalader des rochers, puis me faufiler par des ouvertures dans la roche. Nous arrivons dans une première grotte. Reti Mii m’explique que c’est un ancien cimetière où les corps embaumés étaient stockés en raison de la fraîcheur des lieux. Une petite cache permet de découvrir de très belles stalactites qui scintillent de milliers de petits cristaux dans l’obscurité.
Je poursuis l’escalade en prenant appui sur les racines des pandanus  pour me glisser dans une faille afin de descendre.
Tout cela pour finir dans la « gueule du monstre », une grotte au plafond bas dont les stalactites et les stalagmites en bord de falaise forment les dents d’un monstre.

Rurutu
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Rurutu
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Tupumai Rurutu
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Les grottes de Tupumai

Les grottes de Tupumai sont situées dans la petite falaise face à l’aéroport. Ces deux grottes superposées sont à l’image de la géologie de Rurutu. Dans la partie basse de  Tupumai, on peut voir ces débris de coraux et coquillages fossiles qui tapissent du sol au plafond l’intégralité des parois de la grotte.

À Rurutu, pour voir des coquillages, il faut lever la tête.

Rurutu
Rurutu

La route qui fait le tour de Rurutu serpente le long d’une mer très remuante, certains passages ne sont pas goudronnés. 

Rurutu

Une île très rurale

Rurutu
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Rurutu
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L’autosuffisance est encore de règle pour les Rurutu, qui vivent en symbiose avec la nature opulente de leur île.
La terre est rouge et très riche. 
Ici, la vie s’écoule toujours au rythme de la pêche, du petit élevage, du maraîchage et du tissage des fibres de pandanus.

Rurutu

Chaque famille élève des cochons

Savez vous qu’a Rurutu, on organise le concours du plus gros cochon ?
Le cochon fait également parti des cadeaux de mariage. On l’engraisse pendant toute une année. Cette année comme les mariages ont été décalés à cause de la pandémie, (la famille vivant à tahiti ou en France ne pouvant pas venir), on voit plein d’énormes cochons.

Rurutu

Tout pousse ici et toute l’année, sous l’influence combinée des alizés, de la fraîcheur australe et des pluies. Le long de la route, bananes, pamplemousses bientôt mures pour la cueillette.

Rurutu
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Rurutu
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Gratin de taro

C’est un des aliments de base de Rurutu. Le Taro se prépare à peu près de la même façon que la pomme de terre : soit bouilli, à la vapeur, en purée, en gratin, en frites, en chips…

Les tarodières

Les tarodières vues du ciel, forment un impressionnant patchwork  avec des formes biscornues aux tons verts et bruns.
Chaque famille cultive sa parcelle de taro. Comme dans les rizières, un système de petits canaux permet d’irriguer les tubercules cultivés en paillage. On creuse des trous de 20 centimètres de profondeur dans lesquels on dépose le sommet du rhizome surmonté de quelques feuilles. Le sol est ensuite recouvert de feuilles de cocotier sèches pour protéger du soleil et étouffer les mauvaises herbes. La récolte se fait à partir de 8 mois.
Il existe different type de taro : des taros violets, des taros blancs.

Des taros
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Voici une autre préparation : le popoi. Une fois cuits, les tubercules de taro sont pelées puis écrasées à l’aide d’un pilon que l’on appelle ici un penu pour former une bouillie épaisse que l’on enveloppe ensuite dans des feuilles de bananiers.

Rurutu

Assis sur le muret, face à l’océan, cet homme taille directement un bloc de corail pour réaliser un penu.

Rurutu
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Le café

Le café aussi pousse à Rurutu.
On trouve quelque plantations dans le centre de l’île, mais beaucoup sont laissées à l’abandon.
Cependant quelques propriétaires ont maintenu sa culture. Un habitant de l’île a créé il y a quelques années une petite unité de torréfaction. Le café était servi dans ma pension, il est plutôt doux et parfumé.

Rurutu
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La vannerie

On trouve beaucoup de plantations de pandanus.
Le pandanus est un arbuste qui peut atteindre plusieurs mètres de hauteur, et qui se distingue par ses racines en échasses, un tronc épineux et ses longues feuilles.
On peut voir d’une maison à l’autre des feuilles pandanus qui sèchent formant un rideau végétal.

Rurutu, comme les autre îles de l’archipel des Australes est particulièrement réputé pour sa vannerie. 

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En plus du pandanus qui est la base des matières premières, les femmes de Rurutu utilisent aussi le bambou, le niau (palmes de cocotier) ou encore le roseau.

Rurutu
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Je suis très admirative devant la finesse du tressage. Les femmes ajoutent toutes sortes de décoration : des fleurs, des coquillages, de la nacre. Leur production, on peut le voir ne se limite pas au chapeau. Il faut ajouter les paniers, les nattes, des éventails… Difficile de repartir sans un chapeau ou un panier tressé.

Rurutu
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La pêche

La pêche se pratique en pirogue que l’on appelle ici des va’a. Vaʻa est un mot en tahitien qui signifie «bateau» ou «canoë».
Les pirogues des pêcheurs sont en bois.
Avant les pirogues étaient taillées directement dans un tronc. Les anciens Polynésiens partaient dans la foret pour trouver le tronc parfait, ils le coupaient et le taillaient sur place.

Rurutu
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Viriamu est descendant d’une famille royale de Rurutu.
Viriamu me raconte que chaque fête est l’occasion de courses de chevaux sur la plage, où les cavaliers, en paréo, montent à cru.

Je l’ai enregistré et je ne résiste pas à l’envie de vous le faire écouter.

Rurutu
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On s’arrête sur le plateau pour admirer la vue.

Les chevaux

Le cheval fait parti intégrante de la culture de Rurutu.
Au détour d’un chemin, il n’est pas rare de croiser un cheval. Ils sont nombreux sur l’île, souvent attachés à une longe, broutant paisiblement sur les bords de route.
Comme il n’y a pas de vétérinaire, les chevaux ne sont pas castrés et sont donc attachés de façon isolé.

Viriamu, mon hôte organise des ballades à cheval. Il a installé sa sellerie à l’arrière du terrain au milieu des palmiers et des anciennes pierres. 

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La ballade nous mène tranquillement de la plage, à la forêt de pins pour monter jusqu’au plateau. Mon cheval est extrêmement docile. Il connaît par coeur le chemin et marche à allure régulière tant en montée qu’en descente.

Christine
Rurutu
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L’après midi, sur la plage, je regarde les enfants de Viriamu qui s’occupe de mon cheval et vont le rincer dans l’eau pour le rafraichir.

Rurutu
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Les pailles en queue

On trouve une espèce d’oiseau étonnante qui nidifie à même le sol et dans les trous de la falaise. Ce sont les pailles en queue. 

Pour les observer, c’est du côté de la pointe Arei, il faut grimper sur la falaise  en frayant son chemin à l’aide d’une machette. Je fais de grandes enjambées en suivant le passage taillé dans les buissons et les ronces en récoltant quelques égratignures sur les jambes.

Le phaéton ou paille-en-queue ou encore tavae, son nom local, est un oiseau pélagique au plumage blanc doté d’une tâche oculaire et de rayures transversales noires sur le dos. Sa queue est prolongée par deux longues plumes rouges. Il se nourrit presque exclusivement de poissons qu’il pêche en plongeant en piqué de très haut et avec une grande précision.

Sur la photo, même si elle est un peu floue, on peut apercevoir la grande plume rouge de sa queue.

Rurutu
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Moerai
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Voici la pâtisserie et ses fameuses tartes à la fraise. Car oui, les fraises poussent aussi à Rurutu.
Je me régale avec cette délicieuse pâte sablée, crème pâtissière et fraise bien juteuse et sucrée.

Le village de Moerai

J’arrive au village de Moerai. La rue principale est bordée de maisons fleuries. On y trouve un temple, deux magasins d’alimentation générale, deux snacks et une pâtisserie.

Rurutu
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Rurutu
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En vtt à la conquête du Mont Manureva

Le mont Manureva est le point culminant de l’ile de Rurutu, du haut de ses 385m. L’accès se fait depuis le bord de la route traversière entre Moerai et Avera.

Je pédale sur une large piste 4×4 ombragée dans les pins. Le chemin un peu bosselé monte tranquillement dans les hautes fougères puis sous des grands pins. Je commence à apercevoir au loin des morceaux d’océan. Après environ 2km, je sors de la forêt et j’arrive au pied d’une montée un peu plus raide bien aménagée avec des marches et une rampe de cordes. Je pose mon vélo et grimpe jusqu’au sommet.

Rurutu
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Deux gros blocs de falaise témoignent du passé géologique très bouleversé de Rurutu. 

La route grimpe et sillone entre bananiers et forêt de pins.

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Au pied des falaises, je fais une pause et marche le long de la plage, je me baisse et ramasse des coquillages, des porcelaines.

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Rencontre avec les baleines

Le bateau de plongée quitte le port d’Avera et avance à petite vitesse. J’ai beau être déjà un peu dans le bain avec ma combinaison zippée, mes palmes chaussées et mon masque autour du cou… je suis encore bien loin d’imaginer la décharge émotionnelle que je suis sur le point de recevoir.
Yves et le pilote Tahitoa (le 1er guerrier) balayent l’horizon à la recherche du « spray ».
On aperçoit un animal vient de «splasher». «Sans doute un baleineau», dit Yves. Un instant plus tard, le souffle de sa mère s’élève dans l’air. « Ce geyser est caractéristique de la baleine lorsqu’elle vide ses poumons en remontant à la surface. Il peut s’élever jusqu’à trois mètres de hauteur. La baleine, elle atteint allègrement 13 à 14 de long, pour environ 25 tonnes. » nous explique Yves.
Nous les suivons à distance attendant le moment propice.
Quand seul le petit remonte à la surface, c’est le signal: «La mère doit se reposer entre deux eaux, ils ne vont plus se déplacer.» 

Rurutu
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Incroyable de voir surgir de l’eau, si près du bateau, l’énorme dos gris foncé et ruisselant de ces géants des mers.

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Masque et tuba en position, c’est le moment de se jeter à l’eau.

Rurutu
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Alors nous glissons délicatement dans l’océan, Yves me tient par la main et nous palmons sur une quarantaine de mètres.
L’eau limpide offre une visibilité de plusieurs dizaines de mètres.

A sa naissance le baleineau mesure entre 3 et 4 mètres pour un poids d’une tonne environ !

Rurutu
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Nager avec les baleines est une expérience qui a elle seule mérite le voyage jusqu’à Rurutu : observer derrière son masque de plongée l’immense œil de la baleine à bosse vous scruter… 

Le baleineau

Le baleineau surgit, là où on ne l’attendait pas, à la verticale, la tête pointant vers nous, pectorales déployées. On dirait une gigantesque hélice d’avion! Nous tentons de mettre de la distance, mais l’animal, véloce dans l’élément qui est le sien, n’est déjà plus qu’à quelques brassées. 

Rurutu
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Dynamisé par des tétées ultracaloriques (300 l par jour d’un lait à 50 % de matière grasse!), le baleineau vient se placer à la parallèle de la surface, se tourne légèrement pour jeter un œil sur les sardines que nous sommes et, comme rassuré, vaque à ses occupations sans plus se préoccuper de nous, sort la tête de l’eau, vrille sur lui-même, joueur, puis plonge à nouveau dans une ondulation lente et fluide.

Rurutu

Comme si elle lui disait fini de jouer, maman baleine s’éloigne avec son petit sous elle.

Rurutu

Nous faisons une nouvelle plongée et là sous l’eau, c’est vingt tonnes de muscles et de graisse gisent, immobiles, au repos sous nos minuscules silhouettes d’apnéistes. Puis, sans un remous, la masse gigantesque gagne lentement la surface.

Un chant étrange se propage à travers les profondeurs.
Ce chant, je suis restée pendant plus de 20 minutes sous l’eau à l’écouter. L’amplitude sonore entre graves et aigus semble sans limites. «Le chant des baleines est le plus riche du règne animal» m’explique Yves.
Le langage des baleines continue à défier les scientifiques. En 1977, 2 sondes spatiale américaine, Voyager un et deux, furent lancées pour un voyage sans retour aux confins de notre système solaire. Véritable bouteille à la mer, elles emportaient avec elle un message d’amitié en 54 langues différentes, 90 minutes de musique de plusieurs régions du monde… Et un chant de megaptère.

Filmé avec ma petite GoPro, je vous partage la vidéo de mon aventure. Vous me verrez nager juste à côté du petit baleineau.
À la fin vous écouterez le chant des baleines, un chant parfois aigu, parfois roque, si étrange, si captivant, si mystérieux.

Rurutu

Nous sommes en octobre et certaine baleines ont déjà entamé le long voyage qui les ramènera dans les eaux nourricières de l’Antarctique : c’est un périple de plus de 6 000 kilomètres qu’elles effectueront en une quarantaine de jours. Soit une transhumance aller-retour de près de 13 000 kilomètres. La plus longue migration connue chez les mammifères.

Rurutu
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Le récif au coucher de soleil

J’aperçois deux silhouettes, bras dessus, bras dessous, marchant lentement sur le récif. Chacune porte un seau. Curieuse, je décide de les attendre. Arrivées à mes côtés, je les salue. Je suis Marie-Rose me dit la femme et mon mari Michel. Je leur demande ce qu’ils ont ramassé. « Des oursins » me dit Marie-Rose. Elle me montre son seau remplit au deux tiers d’une chaire jaune orangée. « Tu veux gouter ? » me dit-elle. Je ne peux pas refuser. Marie Rose prend une petite barquette et y depose quatre oursins qu’elle arrose de quelques gouttes de jus de citron. J’en porte une à ma bouche. Leur chair emplit ma bouche d’une saveur fraiche et iodée.
Rurutu
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Le jour du départ

Petit déjeuner à l’ombre de la terrasse : confiture de corossol et de papaye maison, bananes, papaye et pamplemousse du jardin et un bon thé.

Rurutu
collier de fleurs
Ellin avant mon depart m’offre un extraordinaire collier de fleurs.
Rurutu
Rurutu
J’admire une dernière fois la plage me balançant dans le hamac bercée par la sérénité.
Rurutu
Rurutu
Arrivé à l’aéroport
Rurutu

L’avion s’envole, un sentiment de nostalgie s’empare de mon âme. Je souris et pense
“Don’t cry because it’s over, smile because it happened.”

Rurutu

Pour explorer la Polynésie en paddle, c’est par ici cool

Écrivez-moi.
Vous n’imagimez pas combien un petit mot peut donner du baume au coeur quand on est à l’autre bout du monde embarassed

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