LE Mexique
2ème étape de mon tour du mondeHONOLULU – PHOENIX – MEXICO CITY
Aéroport de Phoenix – Jeudi 5 mars 2020
Vol de nuit. Un peu moins de 6 heures pour rallier Honolulu à Phoenix où je fais une courte escale. J’en profite pour prendre un bon petit dej car la collation dans l’avion était un peu légère.
Je me promène dans l’aéroport pour me dégourdir les jambes.
Les gourmandises locales : au cactus ou au scorpion, à vous de choisir… Les premiers rayons de soleil enflamme le ciel au dessus des pistes.
Direction Mexico !
Vu du ciel
Mexico City – Vendredi 6 mars 2020
L’avion, entame sa descente vers l’aéroport de Mexico City, j’ai la tête collée au hublot. Un voile blanc opacifie le ciel : nuages ? pollution ? Cette mégalopole s’étend à l’infini. Avec ces 21 millions d’habitants, c’est l’une des plus grandes concentrations humaines au monde. L’aéroport construit dans les années 60 se retrouve aujourdhui dans une zone densément peuplée vu l’expansion tentataculaire de la cité. L’avion continue sa descente, j’ai l’impression que l’on va atterrir sur le toit des maisons !
Pas de charriot à l’arrivée mais plein de porteurs pour les bagages, je me dirige vers la porte et réserve un Uber, comme me l’a recommandé Carlos, mon hôte AirBnb.
40 minutes de trajet pour rejoindre le quartier de la Condesa. Total de la course 202 MX$ (un peu moins de 8 €).
Mon 1er contact avec le Mexique, tous mes sens sont aux aguets : circulation dense, très dense, des coups de klaxon, des petits vendeurs de bouteilles, de perches à selfie, des marchés aux étals bien remplies, des bâtiments empilés comme des briques de Légo d’un orange vif ou d’un bleu délavé.
MEXICO CITY – La Condesa
Mexico City – Vendredi 6 mars 2020
Fin d’après-midi, je profite des dernières heures du jour pour me familiariser avec mon quartier.
Avec ces grandes avenues bordées d’arbres, La Condesa révèle un mélange intéressant de styles architecturaux. Chaque époque a laissé son empreinte : maisons coloniales espagnole, hôtels particuliers du 19e sicèle à la française, bâtiments Art Déco, constructions ultra-moderne…
Je prends plaisir à flâner le long des rues ombragées, l’appareil photo à la main. L’atmosphère est décontracté, un petit côté branché avec un mix de bobo-hypster.
Cafés et restaurants aux terrasses animées, petits vendeurs ambulants de jus de fruits ou de fleurs, promeneurs avec leurs chiens.
La végétation dense et luxuriante du Parc d’El Parque Espanã offre une bouffée d’air frais en plein coeur de la ville. Je longe l’Avenida Veracruz séparée en deux par une allée de palmiers. Les vieux arbres dont la cime se rejoint forment une véritable tunnel de feuillage et procurent une ombre bénéfique.
Xochimilco – Jardins Flottants
Xomilco – Samedi 7 mars 2020
Xochimilco siginifie « lieu du champ de fleurs » en Nahuatl (langue Aztèque), très poétique, je trouve. Ce nom est tiré de la fonction première de Xochimilco aux temps préhispaniques, qui était la production agricole, sur de petits îlots artificiels appelés “chinampas”.
À environ 30 minutes du centre de la ville, Xomilco a été inscrit par l’UNESCO, au patrimoine mondial de l’humanité. C’est le dernier vestige du lac qui s’étendait dans la vallée de Mexico.
Depuis la période aztèque, toute une population de maraîchers, les « Chinamperos », alimente la capitale en légumes et en fleurs qu’ils font poussés sur ces îlots flottants.
le marché des brouettes, n’a pas volé son nom !
Pêle mêle sur des tréteaux ou à même le sol, les étales surchargées débordent : des tas d’herbes fraîches (coriandre, persil, menthe, romarin, estragon, origan, epazote à la saveur acre et citronée… ), une montagne de mangues et d’ananas, des piles d’avocats, des assortiments de piments (Habaneros, Jalapeño, Chile Serrano, Chiala, Chile Manzano, Chipotle…) du plus piquant au plus doux, du plus gros au plus petit, du vert au rouge, des poulets bien jaunes les pattes en l’air.
Le mole : sauce née du mariage de deux des ingrédients les plus emblématiques de la gastronomie et de l’agriculture mexicaine : le piment et le chocolat. Avant l’ère coloniale, le mole était déjà servi aux empereurs aztèques et offert aux dieux.
Les ingrédients traditionnels de la sauce sont : du cacao, différents sortes de piments, des tomatillos (tomates vertes), des cacahuètes, des bananes plantain, des tortillas frites et émiettées. On peut y ajouter des amandes, des pruneaux secs, des graines de sésame, de la canelle… Chaque produit est torréfié puis écrasé au pilon et est ensuite ajouté à un bouillon, à assaisonner et surveiller avec constance pour obtenir la texture finale qui se veut onctueuse.
À côté d’une grande bassine de friture sont entassés des énormes couennes de porc grillées. Baptisée el chicharrón, cette peau de cochon soufflée se grignote comme une chips accompagnant un guacamole, des sauces au piment, voire des soupes.
Ça croustille sous la dent. C’est loin d’être diététique mais je craque !
Quelques tabourets bancals, une toile cirée rayée rouge et blanc, un parasol rouge (qui donne cette couleur aux photos !).
Étal de viande à l’avant et préparation des tacos à l’arrière.
Sur une plancha, la viande est grillée et les tortillas sont réchauffées.
Deux tacos bien garnis : le premier bistec à la viande de boeuf et le deuxième au chorizo. J’ajoute de la coriandre, quelques oignons, un peu de sauce verte (la moins piquante à base d’avocats), quelques gouttes de citron vert et une cuillère de crème fraîche.
C’est divinement bon !
Plutôt opaque et dense, sa consistance est presque laiteuse, son goût est assez particulier, végétal, très vert.
Le pulque peut se servir nature ou parfumé (fraise et pignon sont les saveurs les plus demandées).
Le pulque, était déjà produit au Mexique dès le XIe siècle. À l’époque, grâce à ses vertus enivrantes, fortifiantes et aphrodisiaques, la boisson était considérée par les Aztèques comme divine et donc strictement réservée aux anciens, aux prêtres, aux guerriers avant le combat et aux femmes enceintes.
Les chinampas se présentent sous la forme d’un réseau de canaux et dîlots artificiels généralement rectangulaires, dépassant d’environ un mètre de la surface de l’eau.
Des canaux étaient tout d’abord creusés pour faciliter l’écoulement de l’eau. La boue très riche en nutriments était déposée sur l’île, maintenue par un réseau de branches de jonc, de racines, de canne de maïs et de feuillage. Les semis sont ensuite réalisés dans un mélange de boue et de feuillage. Des arbres sont plantés afin de limiter l’érosion du terrain par l’eau.
Le sol est très fertile et permet quatre récolte par an.
Salades, betteraves, carottes, blettes, tomates, haricots, poivrons, oignons, piments, persil… tout pousse !
Tout un réseau de canaux dessine un quadrillage autour des cultures.
Plus de 180km de canaux sont aujourdhui toujours navigables.
Je monte à bord d’une « canoa » (ou acalli en natuahl) en bois à fond plat. Le paddle des Chinamperos !!
L’embarcation mesure environ cinq mètres de long et un peu moins d’un mètre de large. Chinamperos de père en fils, Pablo, vêtu d’un polo Ralph Lauren bleu roi, d’un pantalon de laine grise et d’un sombrero blanc manie cette imposante pagaie avec agilité. Placé debout, à l’arrière de l’embarcation, il pagaie soit à gauche ou a droite, soit en poussant sur les cotés de la rive. La « canoa » glisse légèrement sur les eaux paisibles du canal.
À mon tour d’essayer !
Xomilco est un endroit très prisé par les Mexicains et les touristes, la première partie des canaux ressemble quelque peu à un parc d’attraction.
Pour aller plus au coeur de la culture des Chinampas, j’ai choisi l’écotour proposé par Pachoa Mexico, organisé par Sergio, Jose Manuel et Cassandra, tous trois mexicains et engagés auprès de la communauté des Chinamperos.
Nous étions un petit groupe de 7 personnes.
Un pourcentage du prix du tour est reversé à une association pour aider à la préservation de ce système de cultures ancestrales.
Pour continuer la lecture et visiter avec moi Teotihuacan « La Cité des Dieux »
Vous n’imagimez pas combien un petit mot peut donner du baume au coeur quand on est à l’autre bout du monde
Vous n’imagimez pas combien un petit mot peut donner du baume au coeur quand on est à l’autre bout du monde